Activité partielle : les mesures reportées après le 1er janvier 2021

Afin de faire face
à la crise sanitaire liée à la Covid-19, le Gouvernement avait aménagé les
modalités de mise en œuvre de l’activité partielle à compter de mars 2020.

Alors que
certaines mesures devaient prendre fin au 31 décembre 2020, les décrets des 24
et du 30 décembre dernier ont reporté cette échéance au moins jusqu’au 1er
février prochain
afin de faire face à la persistance de la pandémie.

Le Ministère du
travail a, en parallèle, mis à jour son questions-réponses le 6 janvier 2021.

Nous vous proposons de revenir sur les mesures reportées et les échéances fixées par les textes.

1 Le report de la réduction de l’indemnité d’activité partielle :

Initialement, à
compter du 1er janvier 2021, les salariés en activité partielle ne
devaient percevoir que 60% de leur salaire brut, contre 70 % auparavant.

Pour faire face à
la prolongation de la crise sanitaire, le décret du 24 décembre 2020 a reporté
au 1er février 2021 la diminution de cette indemnité.  

Ce dernier reporte
également au 1er février prochain, le principe selon lequel
l’indemnité nette d’activité partielle ne peut pas excéder la rémunération
nette horaire habituelle du salarié.

En revanche,
depuis le 1er janvier 2021, le salaire brut de référence servant à
calculer l’indemnité est plafonné à 4,5 fois le Smic.

  • Qu’en est-il de l’indemnité majorée d’activité partielle ?

Par dérogation,
pour certains secteurs d’activité, les salariés continueront à percevoir une
indemnité égale à 70% du salaire de référence limité à 4,5 Smic horaire,
jusqu’au :

  • 31 mars 2021 : pour les
    entreprises qui exercent leur activité principale dans les secteurs relevant du
    tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration, du sport, de la culture, du
    transport de personnes et de l’évènementiel ainsi que dans les secteurs
    dépendants de ces derniers ;

  • 30 juin 2021 :

  • pour les entreprises dont l’activité principale
    implique l’accueil du public et est interrompue, partiellement ou totalement,
    du fait de la propagation de l’épidémie de la Covid-19 et des mesures prises
    pour limiter cette propagation (fermeture administrative), à l’exclusion
    toutefois des fermetures volontaires ;

  • pour les entreprises situées dans une
    circonscription territoriale soumise à des restrictions spécifiques des
    conditions d’exercice de l’activité économique et de circulation des personnes
    prises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire et qui subissent une perte
    de chiffre d’affaires d’au moins 60% (soit par rapport à celui réalisé le mois
    qui précède la mise en œuvre de la mesure ou constaté au titre du même mois en 2019) ;

  • pour les entreprises appartenant à une zone de
    chalandise spécifiquement affectée par l’interruption d’un ou plusieurs
    établissements dont l’activité implique l’accueil du public et qui subissent
    une baisse de chiffre d’affaires d’au moins 50% pendant la période de fermeture
    des téléphériques et des remontées mécaniques ;

  • 30 décembre 2021 (au plus tard) : pour les salariés vulnérables ou contraints de garder leurs enfants.

2 Le report de la baisse de l’allocation d’activité partielle :

Le
décret du 30 décembre 2020 reporte au 1er février 2021 le taux de 36
% applicable à l’allocation d’activité partielle versée à l’employeur.

Le
taux horaire de l’allocation d’activité partielle sera égal à 60 % du salaire
horaire de référence (limité à 4,5 fois le Smic horaire), et ce, jusqu’au 31
janvier 2021.

En
d’autres termes, à compter du 1er février 2021, le reste à charge
pour l’employeur sera de 40 % pour toutes les entreprises ne bénéficiant pas
d’un taux majoré ou n’ayant pas opté pour l’activité partielle de longue durée.

En revanche, par dérogation, le taux de
l’allocation d’activité partielle versée à l’employeur sera de :

  • 60% du salaire de
    référence (limité à 4,5 Smic horaire) entre le 1er février et 31 mars
    2021
    pour les entreprises relevant des secteurs « protégés » (tourisme,
    culturel, événementiel, …) ;

  • 70 % du salaire de référence (limité à 4,5
    Smic horaire) entre le 1er février et 30 juin 2021
     pour les
    entreprises fermées administrativement ou concernées par des mesures de
    restrictions sanitaires locales ;

  • 70 % du salaire de référence (limité à 4,5 Smic
    horaire) entre le 1er décembre 2020 et 30 juin 2021
    pour les
    entreprises implantées dans les zones de chalandise des stations de ski ;   

  • 60 % du salaire de référence (limité à 4,5 Smic
    horaire) entre le 1er février et 31 décembre 2021
    pour les salariés
    vulnérables ou contraints de garder leurs enfants.

3 Le report de la réduction de la durée maximale d’autorisation :

Pour
rappel, à compter du 1er janvier 2021, l’autorisation d’activité
partielle sera accordée pour une période de 3 mois renouvelable dans la limite
de 6 mois (consécutifs ou non) sur une période de 12 mois consécutifs.

Le
décret du 21 décembre 2020 reporte au 1er mars 2021 la date d’entrée
en vigueur de la réduction à 3 mois renouvelable de la durée maximale
d’autorisation de recours à l’activité partielle.

Ces
nouvelles règles s’appliqueront aux demandes d’autorisation préalable adressées à compter du 1er mars prochain.  

Pour les employeurs qui auraient déjà bénéficié d’une autorisation d’activité partielle avant le 1er mars 2021, il n’en sera pas tenu compte pour le calcul des durées maximales.

4 Les autres mesures reportées :

Les mesures provisoires prises en mars 2020, en matière d’individualisation de l’activité partielle, de prises en compte des heures d’équivalence et des heures supplémentaires indemnisables, de modalités d’indemnisation des salariés en forfait jours et non soumis à la durée légale du travail sont reconduites jusqu’au 31 décembre 2021, au plus tard.

PVB AVOCATS est à votre disposition pour vous aider
à faire le point sur vos obligations et vous assister dans vos démarches.